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Les malformations génétiques chez les lapins nains : peanut, Max Factor et hippo

  • Photo du rédacteur: Clapier Des Lucioles
    Clapier Des Lucioles
  • 24 juin
  • 3 min de lecture

Les lapins de races naines sont appréciés pour leur petite taille, leur tête arrondie et leurs proportions uniques. Mais derrière ces traits recherchés se cachent certaines réalités génétiques que tout éleveur ou futur adoptant devrait connaître.


Chez les lapins nains, certaines combinaisons génétiques peuvent entraîner des malformations spécifiques. Les plus couramment observées sont les peanuts, le syndrome de Max Factor, les hippos et les faders. Ces anomalies, bien que rares, sont connues et documentées en élevage.





1. Les peanuts : le revers du gène nain



Chez les races naines, la petite taille provient d’un gène spécifique appelé dwarf, noté « dw ». Ce gène fonctionne selon les règles de l’hérédité récessive.


Un lapin peut donc être :


  • DW/dw : porteur du gène nain, parfois un peu plus grand,

  • dw/dw : lapin au phénotype nain typique, appelé true dwarf,

  • dw/dw (homozygote) : lapin non viable, appelé peanut.



Les true dwarfs ont la morphologie idéale selon les standards de nombreuses races naines : courte stature, tête large, yeux ronds, cou peu apparent. Ce sont ceux que les adoptants préfèrent souvent, et ce sont aussi ceux que les éleveurs cherchent à produire lorsqu’ils visent la conformité au standard.



Mais cette recherche du true dwarf a une conséquence directe :



Chaque fois que deux lapins true dwarf sont accouplés, environ un quart des lapereaux seront peanuts. Ces lapereaux naissent très petits, faibles, avec un développement incomplet. Ils ne vivent généralement que quelques heures à quelques jours, malgré les soins.


Il ne s’agit pas d’une erreur d’élevage, mais d’une conséquence prévisible et inhérente à la génétique du nain. Il est donc important de comprendre qu’obtenir un lapin nain « parfaitement typé » implique toujours un certain taux de perte dans les portées.


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2. Le syndrome de Max Factor : troubles moteurs et malformations visibles



Le syndrome de Max Factor est une anomalie congénitale rare, mais bien connue des éleveurs spécialisés en races naines. Elle se manifeste par un ensemble de signes physiques et moteurs visibles dès la naissance.



Symptômes typiques :



  • Hypotonie sévère : le lapin est mou, sans tonus musculaire

  • Incapacité à se redresser ou à ramper correctement

  • Pattes arrières croches ou tournées vers l’extérieur

  • Yeux parfois ouverts à la naissance, avec la membrane encore non formée, ce qui peut entraîner des lésions ou brûlures causées par le liquide amniotique

  • Refus ou incapacité de téter



Ces lapins ne parviennent pas à se nourrir seuls, et leur état ne s’améliore pas avec le temps.

L’origine semble être génétique, probablement récessive. Il n’existe pas de traitement curatif. Les lapins atteints ne parviennent généralement pas à survivre longtemps, et une euthanasie précoce est souvent la seule option pour éviter des souffrances inutiles.


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3. Les hippos : disproportion et surcharge corporelle



Les hippos sont des lapins qui naissent avec une apparence très massive, disproportionnée par rapport à leur taille. Contrairement aux peanuts qui sont trop petits, les hippos semblent « trop » développés.



Apparence typique :



  • Tête très large

  • Corps lourd, trapu

  • Absence apparente de cou

  • Difficulté à respirer ou à bouger



La cause exacte est mal comprise, mais pourrait être liée à une sélection poussée de certains traits physiques. Les hippos ne survivent généralement que quelques jours, et présentent souvent des malformations internes.


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4. Les faders : un déclin sans explication apparente



Les faders sont des lapereaux qui naissent en bonne santé, tètent normalement, puis commencent à décliner sans raison évidente.



Évolution typique :



  • Début de vie normal

  • Ralentissement de la croissance entre 5 et 14 jours

  • Perte d’énergie, isolement

  • Refus de téter, affaiblissement progressif

  • Décès sans cause infectieuse identifiable



Ce phénomène, encore mal expliqué, semble parfois avoir une composante héréditaire. Certaines lignées sont plus à risque, ce qui incite les éleveurs expérimentés à surveiller de près les croisements et les antécédents familiaux.



Produire des lapins nains conformes aux standards implique de comprendre les réalités génétiques qui les accompagnent. La préférence fréquente pour les true dwarfs, avec leur apparence compacte et caractéristique, est compréhensible, mais elle vient avec une conséquence incontournable : la naissance de peanuts, qui ne sont pas viables.


Les malformations comme les peanuts, Max Factor, hippos et faders ne sont pas des fautes d’élevage. Ce sont des éléments connus, encadrés et surveillés dans les élevages responsables. En parler ouvertement, c’est permettre aux adoptants d’être mieux informés, et aux éleveurs de faire des choix éclairés.

 
 
 

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