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L’histoire de notre Clapier, un parcours semé d’épreuves et d’apprentissages

  • Photo du rédacteur: Clapier Des Lucioles
    Clapier Des Lucioles
  • 16 févr.
  • 11 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 févr.

Notre aventure avec les lapins a commencé en 2012, lorsque nous avons adopté notre tout premier compagnon : Dexter, un Tête de Lion REW acheté en animalerie pour 7 $ avec un sac de nourriture. Ce petit lapin blanc aux yeux rouges nous a accompagnés pendant quatre ans, avant de nous quitter tragiquement à cause d'un blocage intestinal.


Après Dexter, notre passion pour les lapins n'a fait que grandir. Nous avons alors adopté Nova, une douce et élégante Bélier Anglais de couleur frosty. À six mois, nous avons décidé de lui offrir un compagnon et avons accueilli Buddha, un mâle de la même race. Conformément aux bonnes pratiques, il a été mis en quarantaine puis castré avant d'entamer une cohabitation progressive avec Nova.


C'est à ce moment que nous avons vécu notre première expérience douloureuse avec un éleveur. Le lendemain de leur première rencontre, Nova s'est soudainement affaissée, incapable de tenir debout. En urgence, nous l'avons conduite chez un vétérinaire spécialisé. Malgré des signes évidents de détresse, la vétérinaire nous a assuré que tout allait bien. Mais en quittant la clinique, Nova a succombé à une crise cardiaque dans sa cage de transport.


Deux jours plus tard, ce fut au tour de Buddha de tomber gravement malade. Il se tordait de douleur, expulsant des vers et de la gelée orange - des signes évidents de coccidiose. Lorsque nous avons contacté son éleveuse, celle-ci nous a affirmé que les lapins « ne pouvaient pas attraper de vers »... Une déclaration fausse et irresponsable. Buddha est décédé une heure plus tard. L'éleveuse nous a promis un autre lapin en compensation, mais a préféré nous bloquer plutôt que de tenir sa parole.


Après ces pertes déchirantes, nous avons décidé d'adopter Amarok, un magnifique Argenté de Champagne, payé 100$ sans pedigree (ce qui est considéré cher pour un lapin dit “à chair”). Quelques jours après son adoption, l'éleveuse nous a proposé ses trois sœurs pour 80 $ les trois, une démarche qui nous a semblé étrange.


Puis, cette même éleveuse a mis en vente des Satin sur sa page à 20 $, tandis que sur Kijiji, ils étaient affichés à 40 $. Lorsque nous avons manifesté notre intérêt pour un Satin à 20 $, le prix a mystérieusement grimpé à 30 $, et l'annonce a été modifiée immédiatement après notre message... Malgré cette manipulation, nous avons accepté d'en prendre un. Elle nous a ensuite proposé son frère pour 40 $ les deux, puis le troisième frère pour 50 $ les trois!


C'est ainsi que Rufus, Tofu et Everest sont entrés dans notre vie. Ces trois Satin et Amarok ont été nos premiers lapins à participer à des expositions. Lors d'un de ces événements, nous avons entendu cette même éleveuse avouer qu'elle avait volontairement vendu les moins conformes de sa portée à une autre personne qui souhaitait se lancer dans l'élevage, afin d'éviter la concurrence. Une deuxième confrontation avec un éleveur malhonnête et manipulateur.


Un an plus tard, nous avons décidé d'adopter des lapins de plus petite taille, destinés uniquement à la compagnie. Nous avons réservé une Bélier Hollandais et une Nain Néerlandais chez un éleveur connu.


Quelques semaines plus tard, l'éleveur nous informe que la Bélier Hollandais est trop maigre pour être vendue et que notre dépôt sera transféré sur la Nain Néerlandais. Aucune offre de remplacement ne nous a été faite.


Lorsque nous avons finalement adopté la petite Nain Néerlandais, âgée de 8 semaines (ce qui était déjà tardif pour cet élevage, où les bébés partaient parfois dès 4 semaines et demie...), nous avons immédiatement constaté un problème.


Elle était paniquée à la moindre présence humaine, agressive lorsqu'on lui donnait de la nourriture, et hurlait de terreur dès qu'on essayait de la prendre. Un cri perçant, témoin d'un profond traumatisme.


Malgré des semaines de patience et d'efforts, elle n'a jamais pu s'acclimater à la vie auprès des humains. Ce fut notre troisième mauvaise expérience avec un éleveur...


Après nos nombreuses mauvaises expériences avec des éleveurs, une question nous hantait : existe-t-il des élevages vraiment éthiques et responsables au Québec ?


Les gens qui souhaitent adopter un lapin méritent-ils mieux que des animaux malades, mal socialisés ou issus d'éleveurs malhonnêtes ?


Que pouvions-nous faire pour améliorer l'expérience des adoptants ?


Ces réflexions nous ont poussés à explorer davantage le monde de l'élevage et à chercher des solutions pour faire les choses autrement.


En 2018, nous avons décidé de participer à nos premiers shows de conformation avec nos lapins, notamment Amarok, qui, contre toute attente, a remporté meilleur de sa race à sa toute première sortie, ainsi que Tofu, Rufus et Everest.


Nous voulions observer l'ambiance entre les éleveurs, comprendre le fonctionnement des expositions, mais aussi voir les différentes races en vrai, car il est parfois difficile de se faire une idée précise avec seulement des photos.


Puis, en 2019, la pandémie est arrivée, mettant un frein aux expositions jusqu'à la fin de 2022.


En 2020, nous avons accueilli notre première portée d'Angoras Français. Petit à petit, nous avons élargi notre élevage avec l'ajout de plusieurs races :


Nains Néerlandais


Nains Hotot


Béliers Hollandais, un trio adorable qui nous a rejoints plus tard


Angoras Satin, pour lesquels nous avons même fait un voyage jusqu'à Kingston pour aller les chercher.


Nous avons élevé des Angoras Satin pendant trois ans, avant de les céder à un autre éleveur passionné de cette race afin de lui donner un coup de pouce et de permettre à ces magnifiques lapins de continuer à être élevés avec soin.


Nous avons également exploré différentes races, en ayant eu à la maison des Géants Continental, des Géants des Flandres, des Jersey Wooly, des Tête de Lion et des Blancs de Hotot.


Après de longues hésitations, car tous les lapins sont adorables, nous avons finalement fait le choix de nous concentrer sur quatre races :


Mini Satin


Béliers Hollandais


Nains Néerlandais


Mini Rex


Les Mini Rex et Nains Néerlandais sont présents en plus petit nombre dans notre clapier, mais nous apprécions beaucoup leur présence et souhaitons offrir aux adoptants une chance unique d'adopter des lapins de pure race, correspondant aux standards, mais surtout bien socialisés.


Nous voulons donner aux futurs adoptants une expérience agréable et éthique, loin des pratiques douteuses que nous avons nous-mêmes vécues. C'est cette vision qui guide aujourd'hui notre élevage.


À partir de la fin 2022, nous avons pris la décision de faire castrer tous les mâles quittant notre élevage. Cette initiative vise à faciliter la vie des familles adoptives en réduisant les frais vétérinaires, la castration étant souvent très onéreuse selon la clinique. Les jeunes mâles pouvant commencer à manifester des comportements indésirables dès l'âge de dix semaines, cette démarche permet également de prévenir les abandons liés à ces comportements.


Dans cette volonté constante d'amélioration, nous avons également décidé, à l'été 2024, de micropucer tous les lapins adoptés. Cela garantit qu'ils pourront être identifiés et retournés à leur famille ou à notre clapier s'ils sont trouvés errants ou envoyés dans un refuge.


Nous avons aussi commencé à proposer la stérilisation des femelles avant leur départ, toujours dans l'objectif d'améliorer la qualité de vie des adoptants et de leurs lapines.


Très rapidement, la décision a été prise de stériliser systématiquement toutes nos femelles Bélier Hollandais avant leur adoption. Pourquoi? Parce que notre mission d'élevage est née d'une volonté de contrer les pratiques des éleveurs irresponsables et égoïstes, et les bélier hollandais sont souvent la race de choix pour ces types d’éleveur, car ils se vendent bien.


En 2023, nous avons vécu une situation qui nous a confortés dans cette décision. Une de nos Béliers Hollandais, vendue uniquement comme animal de compagnie, a été adoptée par une personne qui, quelques semaines plus tard, s'est lancée dans l'élevage de lapins croisés, sans pedigree ni sélection rigoureuse.


Lors d'une discussion publique sur un groupe dédié aux lapins de compagnie, j'ai rappelé à cette personne que la lapine lui avait été confiée sans droits de reproduction. J'ai également mentionné un point essentiel : cette lapine est pincée, c'est-à-dire que l'angle de ses pattes arrière forme un V au lieu d'être bien droit. Ce défaut indique un bassin étroit pouvant rendre une mise bas dangereuse.


Plutôt que de reconnaître ce risque, cette personne a affirmé que je lui avais vendu une lapine "mal formée" en toute connaissance de cause, sous prétexte qu'elle ignorait la signification du terme "pincé". Or, tout éleveur sérieux devrait connaître ce type de défaut, puisqu'il en va de la sécurité de la lapine en cas de gestation.


Elle a ensuite prétendu qu'un vétérinaire lui avait confirmé que la lapine avait une déformation due à une chute sur du béton, survenue avant son sevrage. Une affirmation particulièrement douteuse, sachant que je n'échappe jamais mes lapins et que le sol de mon clapier est en bois, et non en béton. Apparemment que je “savais” que je lui avais laissé une lapine mal formé car j’ai également mentionné que sa mère avait été retirée de mon programme de reproduction. Effectivement, une de ses filles a été diagnostiquée avec un souffle au couleur, et en tant que l’éleveur responsable, c’est la chose à faire: ne pas prendre de chances. On nous a aussi répondu que si on ne voulait pas que nos lapines servent à la reproduction, il fallait prendre les choses en main nous même. C’est maintenant chose faite.


Il y a quelques mois, une autre personne nous a contactés pour l'adoption d'une femelle Bélier Hollandais. En reconnaissant son nom, nous avons immédiatement posé la question essentielle : s'agissait-il d'une adoption pour compagnie ou pour la reproduction?


Elle nous a assuré qu'elle cherchait uniquement un animal de compagnie. Elle a également insisté pour que la lapine ne soit pas stérilisée, sous prétexte qu'elle préférait les lapins «naturels » et bien typés avec de courtes oreilles, et a demandé, si possible, qu'elle ne soit pas micropucée afin de réduire les frais.


Quelques semaines plus tard, cette même personne mettait en vente une portée de Béliers Hollandais.


Cette situation est malheureusement une autre preuve qu'il est essentiel d'être vigilant et rigoureux dans nos pratiques d'élevage. C'est précisément pour éviter ce genre de manœuvres que nous avons fait le choix de stériliser nos femelles bélier hollandais de facto avant leur départ. Trop souvent, des éleveurs peu scrupuleux manipulent la vérité pour se procurer des lapins de reproduction sans considération pour la sélection, la génétique ou la santé des animaux.

Nous n’avons aucun problèmes à laisser des lapins à d’autres éleveurs, qu’ils soient au Québec ou hors province. Par contre nous exigeons de la transparence. Mentir afin d’arriver à ses fins n’est jamais la bonne solution.


Nos nombreuses améliorations au fil des années avaient un seul objectif : faciliter la cohabitation entre les familles et leur lapin, en s'assurant que chaque animal adopté ait les meilleures conditions pour une vie harmonieuse. La stérilisation précoce avant le départ était une avancée majeure pour éviter les comportements indésirables et réduire les frais vétérinaires pour les adoptants.


Mais cette initiative a-t-elle été accueillie positivement ? J'aurais aimé dire oui.


Au lieu de cela, nous avons été confrontés à une vague de scepticisme et d'accusations.


Un refuge a affirmé que nous mentions sur la castration de nos jeunes mâles, insinuant que nous utilisions cette affirmation pour tromper les gens et les attirer chez nous. Ils nous ont décrits comme des menteurs et des fraudeurs, allant jusqu'à utiliser ces mots forts et graves pour entacher notre réputation.


Puis un jour, un lapin de notre élevage, âgé de trois mois et déjà castré, est passé entre leurs mains avant de revenir au Clapier. En l'examinant, ils ont dû se rendre à l'évidence: nous disions la vérité. L'air hébété, ils n'ont pu que constater ce qu'ils avaient jusqu'alors nié.


Aujourd'hui, nous sommes apparemment perçus comme un élevage « responsable et éthique ». Mais combien de personnes ont reçu ce venin utilisé pour nous décrire auparavant ? Combien croient encore que nous sommes des fraudeurs, simplement parce que nous avons voulu faire mieux et bousculer les habitudes ?


Essayer de bien faire les choses dans le monde de l'élevage n'est pas sans conséquences. Pourtant, malgré ces attaques qui nous ont profondément blessés, nous avons continué.


Nous avons été impliqués dans le monde du sauvetage pendant des années, nous avons vu les dessous de ces milieux (animaux euthanasiés en cachette après avoir récolté des milliers de dollars en dons, refuge achetant leurs animaux personnels en animalerie, insalubrité, syndrome de Diogene / hoarding, dons utilisés afin de payer des factures personnelles…), et nous avons récupéré de nombreux lapins issus de situations exécrables pour leur offrir une nouvelle chance, avec stérilisation et soins.


Nos efforts pour offrir des adoptions responsables n'ont pas seulement suscité du scepticisme. Nous avons été la cible d'une véritable chasse aux sorcières, orchestrée dans certains groupes dédiés aux lapins de compagnie.


Des administrateurs de ces groupes ont contacté nos propres adoptants en privé pour leur poser une série de questions intrusives :


Combien avez-vous payé votre lapin ?


Avez-vous reçu un certificat de stérilisation?


Quel est le nom du vétérinaire qui a pratiqué l'opération ?


Comment s'est déroulée l'adoption ?


Avez-vous l'adresse de l'éleveur ?


Où l'adoption a-t-elle eu lieu ?


Tout cela dans le but de nous discréditer et de nous exposer, simplement parce que nous ne faisons pas comme les autres.


Nous avons toujours préféré donner rendez-vous dans un lieu public pour finaliser les adoptions, pour notre sécurité et celle de nos lapins. Ce choix n'a rien d'inhabituel : certains éleveurs ont été victimes de vandalisme, d'autres se sont fait voler leurs animaux. Mais apparemment, vouloir protéger notre élevage et nos animaux était perçu comme suspect.


Le plus absurde dans cette histoire ? Si nous élevions des lapins croisés, sans offrir de service après-vente, sans suivi, en vendant au premier venu, sans stérilisation ni micropuce... nous ne serions pas autant scrutés.


Beaucoup pensent que les éleveurs qui se disent «éthiques » se soutiennent naturellement entre eux. La réalité est bien différente.


Il y a quelques mois, un aspirant éleveur nous a contactés pour obtenir des informations sur trois femelles bélier hollandais disponibles. Sur notre publication, il a même tagué une autre éleveuse. Nous lui avons expliqué en toute transparence que ces lapines étaient de qualité compagnie, plus grandes que le standard et avec un port d'oreilles imparfait, donc pas adaptées à la reproduction.


Après avoir lu notre dernier message, il n'a pas répondu... et quelques heures plus tard, le tag avait disparu, et notre page avait été bloquée. Pas besoin d'être devin pour comprendre ce qui s'était passé.

Puisqu'elle trouvait nos lapins si dérangeants visuellement, autant lui éviter cette souffrance, en la bloquant elle même.


Une autre éleveuse, quant à elle, s'est donné pour mission de nous discréditer auprès d'autres éleveurs, y compris aux États-Unis, en remettant en question la légalité de la castration de nos lapins. Autrement dit, elle nous accusait d'opérer nous-mêmes nos lapins, sans être vétérinaire. Elle nous accusait aussi de vendre des lapins malade.


Mieux encore, elle prétendait que nous cherchions à avoir le monopole des lapins de compagnie au Canada... avec nos dix lapins disponibles par mois.


Considérant que cette éleveuse ne vit que de la vente de ses lapins et qu'elle recherche activement des lapins peu chers dans tous les shows où elle se rend afin de les revendre à profit au Canada et aux États-Unis, en plus d'afficher plus de 150 annonces sur Kijiji, il s'agit probablement d'une belle projection.


Une mise en demeure signée par un avocat a rapidement suivi puisqu’il s’agit d’accusations graves. Celle-ci a été ouverte en 7 secondes après réception, ce qui mérite bien une mention.


Avec toutes ces expériences, il est compréhensible que les adoptants aient du mal à s'y retrouver. À qui faire confiance ? Où trouver un éleveur honnête et compétent?


Et encore, ces histoires ne sont que les nôtres. Combien d'autres éleveurs ou d’adoptants vivent des expériences similaires sans oser en parler ?


Heureusement, tous les éleveurs ne sont pas comme ça.


Nous connaissons des éleveurs éthiques, stables, soucieux de leurs adoptants et investis dans l'amélioration de leurs lignées. Ce sont ces éleveurs-là qui méritent d'être mis en avant, et ce sont eux qui, ensemble, contribuent à changer le monde du lapin pour le mieux.


Nous avons choisi la transparence, le bien- être animal et des pratiques modernes pour améliorer l'expérience des adoptants. Et c'est précisément cela qui dérange.


Mais malgré tout, nous restons fidèles à nos valeurs. L'éthique et la qualité passent avant la peur des critiques injustifiées.


Notre engagement ne s'arrête pas là. Nous continuons à chercher à nous améliorer, toujours dans l'intérêt des animaux et des familles qui les adoptent.


Nos engagements aujourd'hui :


Stérilisation systématique des mâles de toute race et femelles bélier hollandais avant l'adoption, ainsi que les lapines d’autres race si il reste de la place à nos rendez-vous.


Possibilité pour les lapins nés ici et non stérilisés de faire parti d’une de nos journées stérilisation afin de profiter de notre rabais avantageux


Micropucage pour assurer leur traçabilité


Traitements antiparasitaires et contre la coccidiose préventifs


Service après-vente à vie, 7 jours sur 7


Reprise de tous les lapins nés ici si leur famille ne peut plus les garder (et même parfois ceux d'autres élevages qui abandonnent leurs adoptants...)


Nourriture de transition fournie


Options de transport pour faciliter les adoptions et éviter de faire un long trajet en voiture pour nos adoptants


Tout est mis en place pour que l'adoption soit une expérience positive, adaptée à chaque famille, et surtout, pour éviter que d'autres vivent ce que nous avons vécu.


Nous avons fait de notre mieux pour amener du changement. Et nous continuerons.



 
 
 

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